dimanche 10 septembre 2017

Dialogue

« Mais plutôt que de nous poser des questions parfaitement vaines pour savoir combien il y aura de catholiques en France dans vingt, trente ou cent ans, nous nous mettons humblement devant la tâche qui nous est confiée et que le Pape Paul VI, je le cite encore, exprimait dans des termes que nous connaissons bien : “Évangéliser pour l’Église, c’est porter la Bonne Nouvelle dans tous les milieux de l’humanité et par son impact, transformer du dedans, rendre neuve l’humanité elle-même… 
Il n’y a pas d’humanité nouvelle s’il n’y a pas d’abord d’homme nouveau, de la nouveauté du baptême et de la vie selon l’Évangile… L’Église évangélise lorsque, par la seule puissance divine du message qu’elle proclame, elle cherche à convertir en même temps la conscience personnelle et collective des hommes, l’activité dans laquelle ils s’engagent, la vie et le milieu concret qui sont les leurs.” […]
Nous savons bien qu’il n’existe pas d’évangélisation sans dialogue. Nous ne pouvons pas apporter toutes les réponses avant d’avoir écouté les questions. Nous ne pouvons pas écouter seulement les questions pour lesquelles nous avons des réponses. Le dialogue à vivre est d’ailleurs au-delà du rapport entre les questions et les réponses. Il tient à ce qu’un même Esprit est à l’oeuvre chez l’évangélisateur et chez l’évangélisé et que le premier, s’il sait ce qu’il propose, accepte aussi d’être converti par celui qui a bien voulu l’écouter. »
Mgr Louis-Marie Billé 
Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière de la Conférence des Évêques de France, 
Lourdes, 2000

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